Die Mode aus der Kreislaufwirtschaft boomt, und das ist erfreulich. Natürlich sind Tonnen von "Mitumbas", gebrauchten Textilbündeln, die jede Woche die afrikanischen Märkte überschwemmen, ein Symbol für eine ausser Kontrolle geratene Überproduktion. Und Fast Fashion erobert die Welt. Doch überall versuchen lokale oder grössere Initiativen, Ressourcen und Wertstoffe aller Art auf kreative Weise aufzuwerten und zu rezyklieren. Ich habe das Konzept "old is gold" angewandt, indem ich triviale Einwegmaterial, ohne erkennbaren Wert, in einer eigenen Arte Povera der Nachhaltigkeit inszeniert habe. Das transformative Potenzial von zweckentfremdeten Materien oder von Gegenständen, die aus dem Schatten meines Fundus geholt wurden, hat mich dazu inspiriert fünf junge Menschen damit in Szene zu setzen. Der gemeinsame Versuch eine grüne Zukunft mit Kreativität und Improvisation zu skizieren.
“Schön im Kreis” ist 2024 im Rahmen des Ausstellungsprojekts “GRADwanderung” zum Klimawandel vom Kollektiv LUNAX entstanden.
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BIEN EN CERCLE
La mode en économie circulaire boome, et on peut s’en réjouir. Bien sûr, des tonnes de « Mitumbas », ces ballots de textiles usagés, qui échouent chaque semaine sur les marchés africains, sont le symbole d’une économie en surproduction et hors de contrôle. Et la Fast Fashion envahit le monde. Mais partout des initiatives, locales ou à grande échelle, cherchent à revaloriser de manière créative ressources et matériaux de toutes natures. C’est ce que j’ai voulu faire, à mon échelle, avec ces images. Célébrer le potentiel transformateur de matériaux et objets détournés de leur usage initial ou extraits de l’ombre d’un placard dans lequel ils étaient relégués, parfois de longues années. J’ai appliqué le concept du « old is gold » en mettant en scène le trivial, l’utilitaire voué à dispraître après l’usage unique auquel il était destiné, dans une sorte d’arte povera à la mode 2024.
“Schön im Kreis” a été réalisé dans le cadre du projet d’exposition “GRADwanderung” du collectif LUNAX sur le thème du changement climatique.
Zwischen Mai 1995 und Januar 2014 hatte ich einmal im Monat ein Rendez-vous der speziellen Art. Zuerst war es mit meinem Bauch, der immer runder und voller wurde, dann Merlin, später auch noch Basil, meinen zwei Söhnen.
Der Rahmen unseres monatlichen Treffens war einfach: ein Quadrat, ein weisser Hintergrund, zwölf Aufnahmen und die Lust am Spiel auf beiden Seiten des Objektives. Das Monatsbild (photo du mois... 'la photo du toi', wie der jüngste Teilnehmer sie am Anfang nannte) ist unser gemeinsames Work in Progress, das Daumenkino dieser miteinander erlebten Jahre. Seit Merlins achtzehnten Geburtstag findet unser Rendez-vous nur noch drei- bis viermal im Jahr aber die Dokumentation wird fortgesetzt.
RENDEZ-VOUS auf arisverlag.ch / ISBN: 978-3-907238-11-0
Entre mai 1995 et janvier 2014 j'ai eu rendez-vous une fois par mois avec des morceaux de moi. D'abord ce fut avec mon ventre, qui s'arrondissait sans fin autour du nombril. Ce sont aujourd'hui Merlin et Basil, morceaux de moi de sexe masculin qui n'en finissent pas de se déployer dans et hors l'image.
Le cadre de la rencontre est simple: un carré blanc de 6 cm de côté, eux et moi de chaque côté de l'objectif et l'envie de jouer le jeu le temps de 12 poses. La photo du mois est devenue notre work in progress familial, ‑ photo du toi, comme disait un temps le plus jeune de ses participants. Depuis le 18ème anniversaire de Merlin nos rendez-vous se sont espacés mais la documentation continue son chemin.
Essai photographique constitué d’images de ma soeur jumelle et de moi depuis 1964
Livre publié en auto-édition
Sortie officielle le 10 septembre 2022
Tirage de 100 exemplaires numérotés et signés.
Le livre est accompagné d’une série de mini-cartes en risographie
Graphisme et risographie: Stéphanie Tschopp / Madame Pastèque
ISBN: 978-3-033-09328-7
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Photographic essay about my twin sister and me.
Collection of images since 1964
«UND JETZT? LUNAX im Klimawandel»
13 Mitglieder von LUNAX haben 13 individuelle Arbeiten zum Thema Klimawandel fotografiert.
Der Klimawandel ist das drängende Thema unserer Zeit. Wie kann die Dramatik der Veränderung vermittelt werden? LUNAX stellt diese Herausforderung ins Zentrum ihres Schaffens. Neue Bilder sind entstanden, die andere Geschichten als die gewohnten erzählen und die fotografische Mittel dazu einsetzen, positive Massnahmen, Haltungen und Gegenbewegungen zu dokumentieren. 13 individuelle Arbeiten die als Ausstellung und als Zeitung umgesetzt worden sind.
Bilder und Zeitung auf www.lunax.ch
“Neu von gestern”
Die Modebranche mit «Fast Fashion» ist äusserst klimabelastend. Eine Tonne Textil verschmutzt 200 Tonnen Wasser. In Europa werden pro Jahr 4 Millionen Tonnen Kleidungsstücke entsorgt. Die CO2-Emissionen sind durch den Onlinehandel explodiert. Neue Akteur*innen verpflichten sich einer nachhaltigeren, umweltfreundlicheren Mode. Der Kampf gegen die Ausbeutung von Ressourcen und Menschen steht in ihrem Mittelpunkt. Sie alle engagieren sich für Langlebigkeit, weniger und lokaler, Respekt, Recycling, Upcycling, do it yourself, Inklusion.
Rafael Kouto ist eine avantgardistische, experimentelle und konzeptionelle Modemarke mit Integrität und Zielsetzung. «Ich sehe Couture als Ausweg aus dem Kapitalismus, indem ich den Lebenszyklus untersuche und ihn durch Upcycling von Kleidung und anderen Materialien in Bezug auf Globalisierung und Konsumerismus unterbreche.»
www.rafaelkouto.com
Europe’s favourite vintage kilo sale
vinokilo.com
Social Fabric ist eine Organisation, die sich für Arbeitsintegration und Ausbildung von Menschen mit Fluchthintergrund in der Schweiz einsetzt. Mittels eines Nähateliers in Zürich, Ausbildungsangebote, Arbeitsintegration sowie sozialen Inklusion ermöglicht Social Fabric bezahlte Arbeit an Textilprodukten und hat zum Ziel, eine starke Community auf lokaler Ebene zu schaffen.
Idee und Konzeption / Idée et conception / Concetto e ideazio / Concept
Pénélope HENRIOD, Yoshiko KUSANO, Caroline MINJOLLE, Francesca PALAZZI & Stéphanie TSCHOPP
50 Fotograf*innen haben 50 Frauen* 50 Jahre nach der Einführung des Schweizer Frauenstimmrechts porträtiert
50 photographes femmes* ont réalisé le portrait de 50 femmes*, 50 ans après l’introduction du suffrage féminin en Suisse
50 fotografe* hanno ritratto 50 donne* 50 anni dopo l’introduzione del suffragio femminile
50 photographers* portraied 50 women*, 50 years after women got the right to vote in Switzerland
Ein Kollektiv aus 31 Fotografinnen und 1 Fotografix hat den Frauen*streik vom 14. Juni 2019 in Bildern aus fast allen Ecken der Schweiz festgehalten.
Das Fotobuch WIR ist aus dieser Aktion entstanden.
Herausgeberinnen: Yoshiko Kusano, Caroline Minjolle, Francesca Palazzi für das Kollektiv Frauen*streikfotografinnen
Wir, Fotografinnen am Frauen*streik
© 2020 Christoph Merian Verlag
ISBN 978-3-85616-934-3
Le 14 juin 2019, un collectif de 32 photographes femmes et non-binaire a documenté la Grève féministe sur une grande partie du territoire suisse.
Le livre NOUS est né de cette action.
Editrices: Yoshiko Kusano, Caroline Minjolle et Francesca Palazzi pour le collectif Frauen*streikfotografinnen
Nous, au cœur de la Grève féministe
© 2020 collectif Frauen*streikfotografinnen
ISBN 978-3-033-07858-1
18 avril - 10 mai 2020
Entre le vieux et le nouveau monde il y a eu le confinement. Presque deux mois d'enfermement. D'internement parfois.
Restez chez vous, nous a-t-on dit
Soyez patients, nous a-t-on dit
Soyez raisonnables, nous a-t-on dit
Soyez créatifs, nous a-t-on dit
Enfermée avec mon fils Basil, en tête à tête forcé avec lui, j'ai réalisé ces images confinées.
Autour de lui, un assemblage d'objets re-trouvés ici et là dans mon appartement où les photos ont été prises. Objets flottés par la marée des souvenirs, archéologie familiale agencée autour de ce compagnon d'isolement.
On y trouve des souvenirs de voyages, coquillages et étoiles de mer récoltées à Madagascar, Marrakech ou Hyères, une poupée vaudou rapportée du Belize, une orange vieille de 24 ans, une pomme de pin ramassée sur une plage de Bretagne le jour de mes 50 ans. Mais aussi une camisole de force en papier et un plastron de feuilles de maïs séchées, collectées dans un champ il y a presque 30 ans avec l'idée d'en confectionner un abat-jour qui n'a jamais vu le jour. Et un moulage de plâtre de la main de Basil enfant.
Sur nous plane l'ombre de la Contessa di Castiglione à la faveur d'une écorce de platane transformée en loup. Il y a aussi un lot de poupées de porcelaine démembrées, dénichées dans une brocante.
A ces reliques s'ajoutent les accessoires qui font l'actualité: un masque, des gants de caoutchouc, une blouse blanche et des lunettes de laboratoire de biologie.
Entre étouffement et rêves d'évasion, flottement et repli, humeur vaseuse et besoin de faire, s'évapore une buée intérieure.
Lorsque l’écrivaine, blogueuse et critique de mode Sophie Fontanel instagramait en 2017 son passage à la couleur grise sous forme de chronique photographique, elle déclenchait une avalanche de témoignages de femmes la remerciant de mettre à l’honneur et surtout de rendre tendance les cheveux gris. Depuis, les „blandes“, comme les nomme Sophie Fontanel ont gagné en glamour. Dans le même temps, „Game of Thrones“, la culture manga et les influenceuses des réseaux sociaux, qui malgré leur jeune âge arborent une chevelure argentée, ont amplifié le phénomène et intrônisé le cheveu gris, naturel ou teint, au rang d’accessoire fashion.
La série #goinggrey témoigne de cette tendance en faisant le portrait de femmes qui revendiquent la couleur grise, soit par jeu, soit par acceptation d’un processus naturel qu’elles assument avec panache.
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Als 2017 die französische Journalistin und Autorin Sophie Fontanel auf Instagram das Heranwachsen ihres grauen Haares tagebuchartig dokumentierte, hat sie eine Lawine von Reaktionen ausgelöst. Mit 53 ist sie eine Stilikone und ein Sprachrohr für Frauen geworden, die sich zur natürlichen Haarfarbe grau bekennen. Hunderte von Frauen haben sich bei ihr dafür bedankt, dass sie als angesehene Persönlichkeit der Modewelt diesen Schritt wagte und zeigt, wie elegant und attraktiv graues Haar sein kann. Anders als bei Männern, sind graue Haare bei Frauen immer noch tabuisiert.
Ein Wandel in dieselbe Richtung zeigt sich in diversen digitalen Medien. Beispiele sind Protagonistinnen aus der TV-Serie «Game of Thrones», Influencerinnen auf Social Media oder Manga-Figuren in Animes, die alle selbstbewusst und teilweise trotz jungem Alter graues Haar tragen. Ein neuer Trend?
Inspiriert davon, habe ich Frauen porträtiert, die – natürlich oder gefärbt – «Ja» zur Haarfarbe grau sagen. Ich dokumentiere wie sich der gesellschaftliche Blick auf die zuvor tabuisierte Haarfarbe langsam verändert. Haarfarbe Grau – ein Trend, der das Durchhaltevermögen hat, sich in der Gesellschaft langfristig zu verankern?
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2018-2019
Marisa - Rashunda - Sonja - Teresa - Nina - Denfer - Laura - Katharina - Barbara - Naina
25 Portraits von Zwillingen
2014
AUSSTELLUNG & PERFORMANCE
2015
Auf Einladung, das Ortsmuseum Meilen einen Monat lang zu bespielen, realisieren die Keramikerin Theres Stämpfli und der Musiker Peter K Frey ihre zehnte gemeinsame Installation. Dazu haben sie die Fotografin und ehemalige Tänzerin Caroline Minjolle eingeladen zusammen ihren Lebensfaden wieder aufzunehmen und abzurollen.
Daughter of a Touareg father and an American-Mexican mother, Fatima Blush lives and exercises her talents in Palm Springs, on the borders to the Californian desert.
In 2005, tired of drinking insipid beverages under the blazing sun, Fatima Blush decides to create her own cocktail bar where within short all the local and Hollywood celebrities meet to flood their stress in a very crushed ice.
Reminding you of a modern Odalisc, turbaned and languorously lying at her legendary pool, surrounded by a myriad of eccentric and iconoclastic friends, this sensual and erudite seductress invents mixtures with explosive and variegated flavours.
Today she is sharing with you her secrets and recipes in this book, which, so she hopes, will make you drunk with pleasure... Enjoy!
Concept & réalisation: Jesus Diaz de Vivar & Caroline Minjolle
Le projet Fatima’s Secrets est conçu sous forme de livre et d’exposition.
Clin d’oeil au monde oriental en général et aux femmes du monde arabe en particulier, il fait référence à une actualité tourmentée teintée d’absurde, en écho à un islam contradictoire et pour nous, citoyens d’une société démocratique et laïque, emprunt d’un anachronisme ayant pour cible de prédilection les femmes.
Dans les rues du monde _ capitales, médinas, citées balnéaires, nordiques, helvétiques, exotiques _ jamais la toile monogrammée, symbole du luxe français par excellence, n’a été aussi omniprésente. Exhibée fièrement par une peuplade hétéroclite de fashionatas globalisées, impossible aujourd’hui d’ignorer une maroquinerie à l’authenticité incertaine que se sont appropriée, juste retour de balancier, ceux et surtout celles à qui l’on a fait miroiter des décennies durant un rêve d’élégance inaccessible. Le mirage s’est transformé en réalité. Business women, punkettes acidulées, sémillantes beurettes à l’adolescence peuplée d’icônes vénérées par la presse people, belles de jour enveloppées de mystère: toutes ne jurent plus que par leur LV. Entre couches sociales et origines ethniques, des collisions multiples s’étalent sous nos yeux, preuve irréfutable que l’impérialisme culturel a si bien abouti qu’il est aujourd’hui la première victime de son hégémonisme. Les frontières s’effacent. Ne restent que deux consonnes vidées de leur sens et de leur vertu.
Concept & réalisation:
Jesus Diaz de Vivar & Caroline Minjolle
2011-2015
Zurich - Paris - New-York - Biarritz - Lyon - London - Marrakech - Tanger - Como - Arles - Basel - Istanbul
Unterwegs mit einer Plastikkamera und ein paar abgelaufenen Filmen
En route avec un appareil photo en plastique et quelques pellicules périmées
CLASSICAL BALLET RELOADED
2010
Die Fotografin Caroline Minjolle und die Tänzerin/Choreografin
Irina Lorez blicken in “Knall im Hupi“ auf das Repertoire des klassischen Balletts und die traditionellen Kindermärchen zurück und durchbrechen diese magische, romantische Welt auf ihre persönliche Art und Weise.
Sie fegen alten Staub von den Ballettschuhen, lassen die straffen „Hupis“ explodieren, amüsieren sich, losgelöst von jeglichen Dogmen in einer absurden Inszenierung. So entstehen ganz neue Situationen und Bilder, die mit unserer aktuellen Gesellschaft zu tun haben.
Das in tiefen Schlaf versunkene Dornröschen wird nicht mehr vom sanften Kuss des charmanten Prinzen geweckt, sondern von einem Lastwagenchauffeur, Stammkunde am Kneipentisch. Carmen beispielsweise spielt am Rande eines Feldes Kastagnetten für ein schottisches Hochlandrind. Im zweiten Akt von Giselle und die Willis erscheint am Tag vor der Hochzeit statt der Inkarnation der verstorbenen Jungfrau, eine im Wald einquartierte junge Amazone in Stiefeletten. Und Aschenputtel verkörpert nicht mehr das leidende, im Hofgut gefangene Mädchen, sondern eine Teppichverkäuferin in einem der populärsten Quartiere Zürichs. Und wer weiss, vielleicht versteckt das auf der Baustelle Tribschenstadt hüpfende Rotkäppchen Boxerhandschuhe im H&M Bademantel?
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Avec „Knallimhupi“, la photographe Caroline Minjolle et la danseuse/chorégraphe Irina Lorez revisitent à leur façon ballets du répertoire et contes pour enfants. Donner un coup de chiffon sur les chaussons ou plutôt un coup de vent dans le chignon, réinterpréter le monde magique de la littérature enfantine, voilà ce à quoi elles se sont amusées au fil de mises en scène saugrenues et volontairement non orthodoxes.
Ainsi „La belle au bois dormant“, endormie sur la table d’un bistro, n’est pas réveillée par le doux baiser d’un prince charmant en collants mais par celui d’un figurant de hasard, chauffeur routier de son état. En bordure d’un champ, Carmen joue des castagnettes pour un taureau irlandais. Plus loin, l’une des Willis du second acte de Giselle, n’est plus l’incarnation éthérée d’une vierge morte avant le jour de son mariage mais jeune amazone bottée de cuir squattant la forêt. Ailleurs encore, Cendrillon n’est plus souffre-douleur prisonnière d’un manoir mais vendeuse de tapis dans un quartier populaire de Zurich. Et qui sait si le petit chaperon rouge n’a pas des gants de boxe cachés dans son panier?...
Juliette sans Roméo
Giselle, 2ème acte - Une Wili dans la forêt
Dornröschen
Carmen
Aschenputel
Schneewittchen
Schwanensee